Tableau du jour : où l'on parle d'animaux morts (tiens donc) et d'extrême lenteur (ben oui) sur un fond arc-en-ciel (on ne se refait pas).
Le japonais Iori Tomita a probablement voulu troquer son poisson rouge de quand-il-était-petit avec un poisson-football. Mais son papa lui a dit que ça n'était pas possible parce que ces poissons habitaient très très profond dans la mer et que là, il n'aurait pas pied (bête excuse, soit dit en passant). Donc quand il est devenu grand et qu'il a pu faire ce qu'il voulait, il a pris des poissons des abysses (parce que quand même un poisson-vipère ça roxxe) et a voulu faire ressortir leur côté disco (hein? Abba?). Pour cela, il leur enleva les écailles, et plongea les créatures dans un bain qui rend le cartilage bleu. (Une souris verteuuuuuuuh, etc, etc.) Tomita utilisa ensuite une enzyme digestive appelé trypsine, ainsi qu’une foule d’autres produits chimiques très très fun qui décomposent les protéines et les muscles (scrunch scrunch scrunch). Jusqu'au moment où ils deviennent transparents. Les os sont ensuite colorées et la créature est conservée dans un bocal de la glycérine (applaudissements). Bon, pour en arriver là, faut quand même être un peu patient (entre 5 mois et 1 an pour tout le processus), mais avouez que ça s'accorderait admirablement avec votre lampe à lave.
NB : si quelqu'un va/est au Japon et veut m'en ramener un, je lui en serai particulièrement reconnaissant (entre 2000 et 20000 yens, c'est plutôt donné). L'artiste n'a pas encore trouvé de moyen de transport adéquat pour les vendre hors Japon. Vous pouvez les trouver au Tokyu Hands, sorte de Harrods japonais au vu de leur slogan.
Le coréen Lee Yong-Baek, lui, a probablement été élevé par une belle bande de hippies. Pour son anniversaire, il avait demandé des GI Joes. Ce fut un non catégorique. Enfin, catégorique version hippie : "Tu vois Lee (hors de question de l'appeler "fils", cela instaure une relation de pouvoir qui risque de dénaturer son moi profond), nous refusons de t'exposer à un incitant de haine et de destruction envers tes semblables. Ton karma doit rester pur, etc etc, te recentrer sur ton toi-même et manger du tofu" (argument inutile, soit dit en passant). Quant il est devenu grand (enfin moyen grand parce qu'il est coréen), Lee écouta du Culture Club importé de ses parents hippies (Karma karma karma karma, karma chameeeeeleeeeeeeeon...), eut une illumination et devint artiste. Il camoufla ses soldats avec du pot pourri et invita ses parents qui n'y virent que du feu (ooooh, une fleur, deux fleurs, des millions de fleurs, oooooh c'est beauuuuu). Puis, le 7e jour, Lee anima le tout et vit que c'était bon (non mais elle l'a fumé son pot pourri la p'tite).
PS: la rédaction s'excuse auprès des artistes, il se peut que leur biographie ait été un peu écornée.